jeudi 30 juin 2011

Enseignement et cultures nationales


Il est rare que les systèmes scolaires étrangers - et leurs conceptions culturelles - suscitent l'intérêt réel des institutions françaises. Une certaine méfiance pèse sur des contenus conceptuels considérés comme étrangers à la pensée française (voir le cas des études de genre).

Le cas inverse se présente dans l'ouvrage de J.L. Poirier, Enseigner la philosophie, l'exemple italien. L'auteur choisit d'étudier un système scolaire étranger et d'en faire un exemple, sinon un modèle, en particulier en ce qui concerne l'étude de la philosophie. Ici un compte-rendu de lecture complet.

Cela permet au moins de sortir d'une logique univoque. On regrette seulement que l'essai n'offre pas d'analyse des évolutions récentes, notamment les différentes conséquences des réformes, ici comme là-bas. 

Pour mémoire, récemment, on a pu voir aussi que l'interface France-Italie se prêtait à des études intéressantes sur le plan comparé ou sur un modèle d'essai littéraire général, où l'on peut constater des débats parfois similaires (histoire vs structure, héritage vs avenir, passé vs présent, etc.)

jeudi 23 juin 2011

Le Chantier littéraire



"L’année 2010-2011 a été marquée par l’affirmation des études de genre sur la scène intellectuelle française. De nombreuses polémiques ont accompagné le développement de ces approches. Dans ce contexte, Le Chantier littéraire de Monique Wittig (1935-2003) est une illustration remarquable de la fertilité de l’application de ces théories au domaine littéraire. 

Monique Wittig est une romancière et essayiste française qui a milité en France et enseigné ensuite aux États-Unis. Ses fictions, écrites en français, se situent dans la lignée du nouveau roman (notamment L’Opoponax, 1964). Ses essais, souvent rédigés directement en anglais, puis traduits, sont une critique radicale de la culture hétérosexuelle dominante.

Le Chantier littéraire, écrit directement en français en 1986, peut être vu comme une somme organisée de ce parcours. L’auteure revient sur ses différentes expériences romanesques – doublées par d’autant de prises de positions politiques – pour en tracer une synthèse. L’ouvrage marque également la reconnaissance par l’institution académique française, puisqu’il est issu d’un mémoire soutenu à l’EHESS sous la direction de Gérard Genette..." lire la suite ici.

jeudi 16 juin 2011





Femmes contre nature de Léa Godard est parmi les coup de de la librairie ePagine, qui consacre également un grand billet aux deux premiers livres de Emue.

lundi 13 juin 2011

Sasufi


Française établie à Melbourne, Sasufi est une artiste à plusieurs facettes. Photographe, graphiste et designer, elle a également réalisé la couverture de L'Ora(n)ge. La couverture a été réalisée avec la technique du lino cut (gravure sur linoléum). Voir son site ici.

vendredi 10 juin 2011

Le roman face à l'histoire


Récemment paru, cet essai de Sylvie Servoise articule des analyses littéraires très précises à une réflexion anthropologique sur les conceptions de temps et d'histoire, de l’après‑guerre à la fin du siècle court, entre France et Italie. Après le clivage de l’après‑guerre, après des prises de position extrêmes, la fin du xxe siècle connaît une reconfiguration profonde — qui ne signifie pas disparition — de l’engagement littéraire. 


mercredi 8 juin 2011

Parole del tempo — Lorenzo Calogero

La pubblicazione di Parole del tempo [1932-1935] è un ulteriore passo nella riscoperta della poco nota poesia di Lorenzo Calogero.  Un poeta su cui scrissero Luzi, Caprone, Montale. Ringrazio molto il gruppo di Villanuccia per aver pubblicato la recensione completa.


mardi 7 juin 2011

L'Ora(n)ge — nouvelles


Je suis très heureux d'annoncer de la parution du recueil L'Ora(n)ge qui vient de paraître chez Emue en double format : e-book & papier. Il rassemble des nouvelles écrites parallèlement au roman qui paraît au même moment chez un autre éditeur.


jeudi 2 juin 2011

Le doigt de l'historienne — Ray Parnac


Tandis que la ville sommeille indifférente — Londres, que la saisissante nouvelle “Aux portes du théâtre” embrasse circulairement du regard — des vies voisines se frôlent, se heurtent. 
Fragiles et anonymes, ces existences sont empaquetées — comme des concombres sur un tapis roulant, dans la nouvelle éponyme — par un mince film de cellophane translucide.
Assez résistant pour faire illusion, pas assez pour résister à l’examen attentif de Ray Parnac. 
Sans cynisme ni complaisance — ce qui rend d’autant plus forte sa lucidité — l’auteure dévoile le grotesque qui sommeille dans l’ordinaire. 
Elle décortique les rapports de pouvoir, d’influence, de désir qui structurent la vie sociale. 
Son humour "so british" se double ainsi d’une ironie mélancolique.

Extraits et présentation ici.